Mars 90, la maison d’arrêt de Pontaniou à Brest fermait ses portes pour cause de vétusté. Préalablement j’avais pu m’entretenir avec ses pensionnaires sur la vie carcérale, ses interdits et ses songes. Je m’enfermais volontairement dans la prison deux mois durant afin d’y vivre, peindre et coller une cinquantaine de peintures, avec au fond des poches les traces d’un voyage passé à Belgrade, Budapest, Berlin au lendemain de la chute du mur .